Jury Compétition + 40 min 2014
Jean-Xavier de LESTRADE
Après des études de droit et de journaliste, Jean-Xavier de Lestrade crée en 1987 une agence de presse, Tribulations. En 1990, il devient réalisateur indépendant et concentre son travail sur les thèmes qui le questionnent : la violence sexuelle, la folie, la mort, l’exclusion, les dérapages de la mécanique judiciaire (Viols et châtiments, La Cavale des innocents, et L’Inceste face à la justice). C’est à cette époque que Jean-Xavier de Lestrade rencontre Denis Poncet et s’associe à Bertrand Tavernier au sein de Little Bear. Il y réalise La Vie jusqu’au bout, voyage initiatique aux confins du dernier des tabous, puis Une Australie blanche et pure qui révèle le premier génocide du XXème siècle. En 1999 Jean-Xavier de Lestrade crée, avec Denis Poncet, la société Maha Productions. Et réalise alors entre 2000 et 2005, un triptyque sur la justice, maintes fois primé : La justice des hommes, Un coupable idéal et The Staircase. Lauréat de nombreux Prix, notamment au FIGRA, FIPA, Etoile de la SCAM. En 2002 il reçoit pour « Un Coupable Idéal » (LMDocumentaire) un Oscar du meilleur film documentaire et le Prix Italia.
Jill Emery
Réalisatrice, productrice internationale. Professeur d’anglais de lycée et classe préparatoire, elle introduit l’analyse de films dans le programme du baccalauréat, crée une radio libre et travaille à Radio France avant de travailler sur « Charbons Ardents » (Jean-Michel Carré). En 2003, elle réalise un film personnel : « La vie rêvée d’Amanda » sur sa fille autiste (Figra, Rocky Awards). D’autres films : « Comme les autres », « Koursk sous-marin en eaux troubles » (en collaboration avec Jean-Michel Carré), « Le Système Poutine » (co-auteur et co-réal), « Unjour la pandémie viendra », et dernièrement « Ukraine de la Démocratie au Chaos », en 2013 : Mention spéciale du Jury au FIGRA et meilleure utilisation d’archives en Current affairs au Focal International Award.
Alain MINGAM
Lauréat du World Press pour son reportage sur l’exécution d’un traître en Afghanistan pendant la guerre contre l’armée soviétique, Alain Mingam débute comme reporter-photographe à l’agence Sipa-Press et aussi chez Gamma dont il devient rédacteur en chef, puis chez Sygma où il occupe le poste de directeur des rédactions. Ancien président du World Press Photo Contest, Alain Mingam a été consultant pour la série télévisée ‘Les Cent Photos du siècle’, directeur de photo et rédacteur en chef grands reportages de magazines. Aujourd’hui consultant médias et commissaire d’exposition, membre du conseil d’administration et Vice-Président international de l’association Reporters sans frontières.
Olga ABAZOGLOU
Elle a fait ses débuts en tant que productrice pour des agences de publicité telles que Ted Bates, Mc Cann Erickson, Lintas et a produit plus de 200 films publicitaires. Depuis 1993, elle produit pour Cyclope Productions, une société établie à Athènes qui se spécialise dans les films documentaires de qualité destinés au marché international. La grande majorité des films sont des coproductions avec entre autres, ARTE, France Télévisions, ZDF, Al Jazeera UK, PBS-USA. Dans les productions récentes, « Mustafa’s Sweet Dreams », sélectionné à la Berlinale.
Jacky LEBAS
Aujourd’hui exploitant des Cinémas Stars à Boulogne sur mer, Jacky Lebas anime des cinémas d’Art et d’Essai depuis 46 ans. En 2012, il est nommé chevalier de l’Ordre du Mérite des Arts et Métiers du Cinéma par le Ministère de la Culture.
> Il a aussi réalisé deux films animaliers, « Le dernier Paradis », tourné dans le delta du Danube et « La Terre des Traditions » en Roumanie.
Maurizio TORREALTA
Représentant l’association du Prix Ilaria Alpi. Chef de la rédaction du service investigation de RaiNews24, a publié entre 2010 et 2012 trois livres (La trattativa, Il quarto livello, Processo allo Stato) essentiels pour comprendre la « trattativa », négociation entre l’État et la mafia, menée secrètement par des membres de l’État major des carabiniers après l’assassinat du juge Falcone en mai 1992. Torrealta a travaillé sur la question de l’attitude de l’État italien face à la violence mafieuse des années 1992-1993 et sur les négociations secrètes qui ont eu cours tout au long de ces deux années dans le but d’arriver à une nouvelle pax mafiosa. Il viendra nous exposer le parcours de ses recherches qui l’ont poussé à s’intéresser aux procès, aux déclarations des hommes politiques, des repentis et aux nombreuses zones d’ombre qui subsistent sur le rôle des différents acteurs institutionnels entre les assassinats de Falcone et Borsellino et les bombes posées par la mafia sur le continent au cours de l’année 1993. Dans son dernier livre, Processo allo Stato, il s’est intéressé plus particulièrement au rôle des services secrets dans cette période trouble…