Lorsque nous vivons aujourd’hui les événements qui se déroulent dans le monde à travers l’ensemble des médias qui les rapportent, nous nous posons souvent la question sur ce que nous voyons, entendons ou lisons : est-ce la vérité ?

Cette vérité est malmenée, ballotée sur les flots tumultueux des réseaux sociaux et du web, capable en une seconde de répandre les plus gros mensonges à la vitesse de la fibre optique.
Cette vérité est souvent trahie sans vergogne par ceux qui utilisent cet outil exceptionnel d’échanges et de partage, pour leur propagande. Cette intoxication des esprits détruit ce lien unique. Il est bien sûr facile de raconter n’importe quoi et brouiller les pistes au point où plus personne ne s’y retrouve. Il arrive même que des personnalités meurent sans qu’elles le sachent. Qui est responsable ? Est-ce ceux qui propagent les fausses nouvelles ou ceux qui y croient ?

Et pourtant une information de qualité est disponible sur les écrans de télévision de France, d’Europe et d’ailleurs. Il est alors entendu qu’un contrat de confiance tacite est à la base de cette rencontre entre le citoyen et le media choisi.
Des hommes et des femmes, témoins de leur époque, font leur métier avec passion et engagement, ne reculant devant aucune menace, ni devant les risques du métier, de plus en plus difficile à exercer. C’est un métier particulier qui oblige d’obtenir et de vérifier les informations, de présenter des faits tels qu’ils sont et de les confronter à la réalité, de prendre du recul pour ne jamais investir une cause plus qu’une autre tout en restant un citoyen à part entière…

Écrire, filmer, éditer, dire, photographier en regardant souvent dans le rétroviseur pour ne pas se tromper. Rechercher la vérité la plus juste, celle que leurs yeux ont vue, leurs oreilles entendue et la rapporter au plus près des faits en laissant s’exprimer la sensibilité et l’émotion communes à chaque être humain.
Ce travail de fond se retrouve dans un support unique que nous chérissons depuis plus de 20 ans : le grand reportage d’actualité et le documentaire de société. Découvrir sur grand écran les histoires que le monde vit à travers le regard des journalistes, réalisateurs, documentaristes est une expérience extraordinaire, qui s’éloigne de l’actualité immédiate. Ces films témoignent, rendent compte, rapportent des faits sur des situations étonnantes, troublantes, dérangeantes, d’ici ou d’ailleurs.
Même si un film reste la rencontre d’un public et d’un auteur autour de son travail, il devient de plus en plus difficile d’y passer du temps. Et pourtant la recherche de la vérité est à ce prix.
« Prendre le temps » c’est ce que propose le FIGRA pour cette 26ème édition avec 78 films proposés en présence de leurs auteurs, des 5 jurys ; une très grande photographe qui expose son regard sur une scène d’un pays en guerre ; un grand débat avec la Scam ; des Paroles de reporters après les films ; des masters class pour les lycéens de la région Hauts-de-France…

Vivre cette aventure de l’information, de la connaissance et de vérité permettra de plonger dans les coulisses du monde.

Georges Marque-Bouaret
Délégué général
et toute son équipe