RWANDA, LE SILENCE DES MOTS
De Michael Sztanke et Gaël Faye – 60 min – France – 2021
Image : Sébastien Daguerressar
Montage : Alexandra Kogan
Production : Babel Doc
Co-production : Arte G.E.I.E.
Avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et du CNC, de la Procirep et de l’Angoa
Elles ont témoigné auprès de la justice française à Kigali et à Paris. C’était en 2004 puis en 2012. Depuis, l’instruction, qui a été confiée au pôle « Génocide et crimes contre l’humanité » du Tribunal de Grande Instance de Paris, n’a pas avancé. Concessa, Jeanne et Prisca affirment avoir été violées par des militaires français de l’opération Turquoise pendant le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Aujourd’hui, chacune poursuit sa vie et compose avec ce passé. Elles parlent pour toutes les femmes victimes de la barbarie des hommes lors de ce génocide. Elles sont comme un symbole, celui de la lutte contre l’oubli.
Les réalisateurs
Michael Sztanke est réalisateur. Parmi ses films « Asie, le réveil ouvrier » (France Ô et Public Sénat), finaliste du Prix Albert-Londres 2013 ; « Corée du Nord, la grande illusion » (France 5, 2015), « Rwanda, chronique d’un génocide annoncé » (RTBF, 2018). Il est aussi auteur de plusieurs ouvrages « Chine, qui sont les élites de demain ? », Éditions Autrement, « Han Dongfang , mon combat pour les ouvriers chinois », Éditions Michel Lafon, « La faute, une vie en Corée du Nord », Éditions Delcourt.
Gaël Faye est né en 1982 à Bujumbura d’une mère rwandaise, réfugiée au Burundi après les premières vagues de persécution menées contre les Tutsis à la suite de la révolution de 1959, et d’un père français. Il est binational. À la suite du déclenchement de la guerre civile au Burundi en 1993 et du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, il fuit son pays natal pour la France, à l’âge de treize ans. Inscrit sur les listes de rapatriement, il arrive en France avec sa sœur en avril 1995 ; il réside d’abord en famille d’accueil près d’Oyonnax puis retrouve sa mère à Versailles. Pendant son adolescence, il découvre le rap et le hip-hop. Il trouve dans la musique un moyen d’extérioriser sa douleur de l’exil et de se reconstruire après sa perte de repères.