CHILI 1973, L’AMBASSADE FACE AU COUP D’ÉTAT
De Carmen Castillo
52 min – France – 2019
Image : Ned Burgess et Arnaldo Rodriguez
Montage : Eva Feigeles-Aimé
Production : Les Films d’Ici
Co-production : AB Production
Avec la participation de France Télévisions et Toute l’Histoire
Avec le soutien du CNC, de la PROCIREP et de l’ANGOA
Compétition Terre(s) d’Histoire – [2020]
SALLE AUDITORIUM
JEUDI 12 MARS
16H00
Tout commence un mardi 11 septembre, celui de 1973, jour du coup d’État de Pinochet au Chili. Dès le lendemain, une question brûlante se pose : que faire des personnes qui affluent vers les ambassades pour y trouver refuge et échapper à la mort ?
Coupés de tout contact avec leur ministère, les diplomates français prennent l’initiative d’ouvrir les portes de l’ambassade de France.
Plus de 600 militants seront ainsi sauvés. C’est à travers les mémoires de Pierre de Menthon, ambassadeur de France, et de son épouse Françoise, que nous approchons la vie qui s’organise et résiste, malgré tout.
La réalisatrice
Carmen Castillo est née au Chili. Historienne de formation, elle devient cinéaste en exil, à Paris, dans les années 80. Militante du MIR chilien (Mouvement de la Gauche Révolutionnaire), elle travaille auprès de Beatriz Allende, fille du président Salvador Allende, au palais de La Moneda dès son arrivée au gouvernement en novembre 1970. Un an après cette collaboration, elle reprend son travail de recherche et enseignement sur l’histoire contemporaine de l’Amérique Latine à l’Université Catholique de Santiago. Elle vit ces années d’espoir de l’Unité Populaire dans l’intensité de l’engagement politique. Suite au coup d’État de Pinochet, le 11 septembre 1973, elle passe à la clandestinité avec son compagnon Miguel Enriquez, chef de la résistance et du MIR. Le 5 octobre 1974, à Santiago, leur maison de la rue Santa Fe est encerclée. Après un long combat, Miguel est tué. Carmen, enceinte, est blessée mais réussira grâce à la solidarité internationale à survivre et sera expulsée du Chili. Réfugiée politique en Grande Bretagne, elle choisit la France où elle s’installe en 1977. Devenue française en 1982, elle écrit et réalise des films qui évoquent ses blessures et ses convictions, la mémoire des vaincus et l’engagement, malgré tout.